Mairie de Callas
Dracénie Provence Verdon
CHAPELLE SAINT AUXILE
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Le site de la chapelle Saint Auxile aurait été occupé par un édifice gallo-romain, puis par une chapelle vers le Xe siècle qui fut donnée aux moines de Saint-Victor (Marseille) par Guillaume le Jeune, vicomte de Marseille et son épouse Aldegarde.
Cette chapelle n'existe plus car l'édifice actuel serait construit sur l'ancien.
Elle a pris son nom de chapelle Saint Auxile, vers le XVIIe siècle, car y aurait été trouvé un squelette, considéré comme les reliques de Saint Ausile (Auxile) dont vous trouverez l'histoire au bas de cette page.
Saint Ausile est un des religieux les plus illustres de Lérins, car c’est à lui qu’était confiée l’éducation des jeunes gens de bonne famille envoyés au monastère pour les former aux sciences divines et humaines, dont les plus éminant, Saint Prince évêque de Soisson, Saint LOUP et Saint Maxime.
Saint Ausile serait entré dans la vie Monastique vers l’an 420 et eu comme ambition par sa rigueur d’austérités, d’avoir une vie de mortification à l’exemple des solitaires de la Palestine ou de la Thébaïde, c’est-à-dire un jeûne perpétuel, des légumes et racines pour se nourrir, uniquement de l’eau pour breuvage, une cabane en feuillage ainsi que la terre nue pour abri et couchage, plus certainement des mortifications corporelles. On disait même que le bruit de ses pénitences corporelles dépassé le rivage de l’ile.
Après la mort de l’évêque Théodore de l’église de Fréjus, les délégués du clergé et de la ville demandent à Lérins d’envoyer Ausile prendre la succession, mais celui-ci ne voulait pas prendre ce poste car il ne s’en estimait pas digne, et malgré ses protestions, il fut quand même investi de cette charge qu’il redoutait. Son épiscopat durera entrer quinze et vingt ans, mais il ne renonçât jamais à sa vie de mortification. Viens ensuite l’invasion des Visigoths entre 473 et 477, Euric leurs Roi traverse le Rhône après avoir ravagé l’Aquitaine et l’Auvergne, et s’empare de la ville d’Arles. Delà il va lancer ses troupes dans toute la Provence et la mettre à feu et à sang. Il porte surtout sa haine sur les églises catholique qu’il abhorre. Euric avait même interdit de nommer un successeur aux évêques qui mouraient (décapité par ses soins) ou étaient exilés.
Quant à saint Ausile il succomba aux fers d’Euric soit à Fréjus soit en aillant pris la fuite et fut rattraper et exécuter sur le village de Callas, mais aucune certitude. Saint Ausile fut soi-disant inhumé dans une chapelle située à Callas où l’on découvrit par miracle son corps au XVIIe siècle.
A l’époque de l’invention des reliques de saint Ausile au XVIIe siècle plus personne ne se souvenait de son épiscopat même si quelques chapelles placées sous son vocable avaient existé à Lorgues, et Draguignan.
LA PETITE HISTOIRE
En l’an 1601 un sourd-muet fut miraculeusement guéri après avoir fait ses prières à saint Ausile en lieu et place de la chapelle. De là les habitants de Callas se mirent en quête de trouver le corps du précieux saint. L’assemblée communale décida par délibération le 21 mai 1601 de faire des fouilles qui durèrent trois jours, et le 23 mai à deux heures de l’après-midi, le tombeau fut découvert. « Les Calasiens, dit Girardin, accoururent en foule pour révérer les saintes reliques : on les entoure, on les regarde avec admiration : les uns versent des larmes de joie, les autres poussent des cris d’allégresse, d’autres encore se prosternent à terre, n’osant en approcher par respect ; ceux-ci les touchent de la main avec vénération, ils se poussent les uns les autres : il se fait un combat de piété parmi tous ces spectateurs. »
Cette « invention miraculeuse » engendra un grand mouvement de personnes dans tout le diocèse et beaucoup de malade accourue et des miracles en résultèrent. Il fut durant quarante ans déclaré par procès-verbaux à l’évêché, déclaré plus d’une soixantaine de miracles. L’autorité ecclésiastique fit une enquête elle dura quarante ans et en 1639 Pierre de Camelin fit transférer d’une châsse en bois à une en plomb, puis le 9 avril1640 elles furent transférer dans l’église paroissiale. Le culte public n’était pas encore autorisé à ce moment-là, mais le 16 mai 1642 l’authenticité des reliques et la permission de les exposer au culte fut autorisé et elles furent placée dans un buste d’argent. Ce buste a disparu et fut remplacé par un buste plus modeste.
Depuis saint Ausile à toujours sa place dans le cœur des habitants.
